Les journées de travail de Pierre-Henri sont partagées entre son atelier en Vendée et son domicile à Nantes. Un lieu pour produire et un lieu pour se consacrer aux autres tâches liées à son métier.
Où travailles-tu?
La plus grande partie du travail est réalisée dans l’atelier installé chez mes parents (pour le moment) dans un petit village en pleine campagne non loin de Noirmoutier et je travaille aussi dans mon appartement à Nantes.
Quel est ton « outil » de prédilection? Pourquoi?
La scie Bocfil, peut être parce que c’est le premier outil que j’ai découvert mais je le trouve aussi très pratique. C’est celui dont je me sers le plus souvent. Même si la mienne n’a que cinq ans, on dirait vraiment un vieil outil car son manche en bois se patine, elle devient un bel objet.
Quels sont les outils que tu utilises le plus (quelle en est la fonction)?
La scie Bocfil pour la découpe du métal, le chalumeau pour les soudures et les brasures, le tour à polir pour le polissage des bijoux, les limes pour la reprise du métal après la découpe, quelques pinces coupantes ou parallèles et la pointe à tracer pour toutes les gravures de la collection Origami !
Quels matériaux utilises-tu le plus et pourquoi? Lesquels préféres-tu?
Le laiton est le métal et matériau que j’utilise le plus car c’est le métal de base de quasi toutes mes créations. Il n’est pas très cher, non régi par une législation (comme l’or et l’argent massif) et simple à travailler ! Pour le moment, je travaille aussi l’argent massif, le bois, un petit peu le plexiglass, l’ardoise et le cuir.
Comment choisis-tu les matières premières?
Le laiton pour sa facilité d’achat, son faible prix et sa facilité de travail. Et pour le reste, ça se fait petit à petit, ma recherche des matières se fait en fonction de ce que je peux avoir sous la main et surtout de l’esthétisme que je veux donner à ma pièce. Ensuite, il y a des contraintes techniques qui entrent en jeu et qui peuvent venir orienter mon choix, sur les bagues avec du bois par exemple.
À quoi ressemble une journée de travail habituelle?
C’est difficile à définir ! elles se ne ressemblent jamais vraiment. Il y a des journées qui vont davantage être consacrées à du travail sur ordinateur, le plus souvent à Nantes, notamment les réponses aux mails, la gestion des commandes, la mise à jour du site, les dossiers de candidature, la gestion des réassorts, le travail sur l’image de la marque.
Et sinon, ce sont des journées en atelier, c’est plus salissant ! ça va être des journées de découpe, mise en forme, soudure, polissage, recherche, réalisation de support pour les salons et souvent je reste dans l’atelier jusqu’à 23h, à noter que je suis rarement dans mon atelier dès 8-9h du matin !
L’organisation du temps de travail et la répartition des tâches ne sont pas encore mon fort. Comme je suis seul à tout faire, je suis toujours à jongler un peu avec tout donc il y a rarement des semaines complètes en atelier !
Pour lire la suite : 3/3 Pour aller plus loin…
Photos : © Peter Hopper. Photographies fournies par Pierre-Henri Bouhier et publiées avec son autorisation.