Toute la patience du monde est nécessaire pour la création des étoffes Kapara.
Justine nous dévoile les rouages du tissage du cuir dans cette deuxième partie consacrée au savoir-faire.
© Constance Bouché
Où travailles tu ?
Jusqu’à présent, je travaillais à Bruxelles. Je vis un véritable retour aux sources car l’atelier va s’installer à Nantes entouré d’autres artistes à l’Atelier 67. Un nouveau départ avec plein de beaux projets à venir.
Quelle est ta machine de prédilection ?
Etonnant. Le métier à tisser. J’y installe des fils appelés chaîne perpendiculairement, Une fois chaque fil installé côte à côte je peux commencer à tisser en venant intégrer la trame de manière perpendiculaire.
Comment choisis-tu ta matière première ?
Les cuirs viennent de France. Je sélectionne toujours les peaux déclassés (trous, taches griffures), cela ne me gène absolument pas car le cuir est transformé en lacet. Je peux donc facilement contourner ces imperfections et laisser les peaux parfaites pour des personnes qui en ont besoin.
Pour les fils, j’essaye de toujours sélectionner des filatures européennes, même si cela est de plus en plus difficile à trouver.
Comment se déroule la production d’une pièce ?
Après avoir compris l’univers du créateur qui s’appropriera mon tissu, je passe à l’étape de la recherche, choix des fils, des cuirs, des armures. Cette étape est très importante, c’est elle qui définira l’étoffe finale.
Une fois que l’échantillon est parfait, la production peut commencer, ourdissage, montage du métier à tisser, découpe du cuir et enfin tissage.
Travailles-tu seule ?
Hélas oui, pour le moment, mais j’espère pouvoir bientôt dire le contraire. J’échange tout de même beaucoup avec mes clients et mon futur atelier va me permettre d’échanger avec différents créateurs.
Pour lire la suite : Kapara – 3/3 Pour aller plus loin…
Photos : © Amélie Berton. Photographies fournies par Kapara et publiées avec son autorisation.