CONFIDENCE CONFINÉE #4 – SAMUEL BRAND
Voici une nouvelle confidence confinée. Samuel Brand, verrier et fondateur de L’Atelier verrerie du Chat Noir, nous raconte son expérience du confinement, en Dordogne.
Suite au confinement, peux-tu me raconter l’impact concret sur ton activité ?
Au début, je n’ai pas pris ce virus très au sérieux. Je m’étais pourtant renseigné sur les virus pour un projet thématique mis en place avec deux amis chalumistes, il y a quelque temps. Mon thème était sur les virus, tout ça était lointain. C’est un peu avant le confinement que j’ai pris conscience d’un changement prochain.
Concernant mon activité, en deux jours, trois expositions ont été annulées. Les organisateurs étaient presque plus désolés que moi. Des dépôts ont été reportés, bref, tout ça a un impact financier.
Pendant les deux jours suivants, ça n’allait pas trop, j’ai eu une baisse de moral. Suite à ça sont venues les questions et quelques réponses, souvent fournies par mon entourage. Je dois souligner que ma compagne est en CDI dans un pôle touristique de Dordogne. Elle m’aide durant cette période de difficultés financières et me soutient moralement, depuis que nous partageons notre vie. Je reçois également le soutien de mon frère qui a répondu a quelques questions avec humour et de mes parents qui relativisent toujours avec beaucoup d’aplomb.
Comment envisages-tu les prochains mois ?
Qu’as-tu envie de dire à ta clientèle ? As-tu mené des actions pour rester en contact avec elle ?
Comment te sens-tu ces derniers jours ?
Peux-tu continuer à travailler ?
Oui, je travaille toujours dans mon atelier chez moi, heureusement. Si ce n’était pas le cas, mon humeur s’en ressentirait. Je deviendrais aigri sans possibilité de travailler ma matière, même si on s’adapte. J’aimerais avoir une parole pour les autres créateurs. Accrochez-vous et serrez-vous les coudes, on ne va pas baisser les bras face à ce virus et cette parenthèse peut être une expérience bénéfique ou neutre.
Pour retrouver Samuel Brand ou échanger avec lui :
Photo : © Marion Bonraisin, L’Envers du Décor.