La broderie sur métal est une technique originale qui ressemble aussi bien au canevas de nos grands-mères qu’aux techniques méconnues découvertes au gré des voyages dans de lointaines contrées. Camille répond à quelques questions sur le fonctionnement de sa pratique particulière.
Où travailles-tu ?
Je viens d’ouvrir un atelier showroom au centre de Paris, à Etienne Marcel.
Ça fait deux mois que j’ai pris ce bureau. Avant, je travaillais dans mon atelier chez moi, c’était un peu compliqué…
Quel est ton outil de prédilection ?
Une aiguille et un fil ! Je ne fabrique pas les matrices, je fais uniquement du montage de colliers, j’assemble les chaînes, les anneaux, etc. Comme je l’expliquais précédemment, je dessine les pièces et je les brode ensuite, une fois qu’elles ont été produites.
Peux-tu m’en dire plus sur les matériaux utilisés ?
J’utilise du fil de coton et du laiton plaqué or généralement, ou plaqué argent parfois.
Pour la bijouterie haute fantaisie, le laiton est le matériau le plus utilisé pour ce que je voulais faire et ça reste souple. Pour les manchettes notamment, ça leur permet de s’ajuster, etc.
Comment choisis-tu ton fil ?
J’ai voulu faire un petit clin d’œil à nos traditions en utilisant le fil de canevas classique d’une brodeuse du dimanche. Ce sont des fils DMC, la plus grosse marque française de fil, qu’on peut trouver en écheveaux dans les merceries. Je les achète en gros chez eux. Ils ont une gamme de couleurs magnifique, extrêmement large, et cela me permet de faire des associations toujours très intéressantes.
Crédits photos : photographies et vidéo fournies par Camille Enrico et publiées avec son autorisation © Camille Enrico sauf couverture : (c) Peoniesandlux, Natures mortes : Laure et Sarah, Shooting : Julien Soulier / Cyril Gourdin