Constance L, créatrice de bijoux - Pour aller plus loin

Pour conclure cette interview, Constance Lepage nous confie quelques détails sur ses goûts et aborde les difficultés et les défis liées à la gestion de sa marque.

3 créateurs de référence :

En bijoux, je m’inspire d’Aurélie Bidermann.

J’aime beaucoup le travail de Proenza Schouler en Haute Couture. Je ne suis pas tant de personnes que ça, j’ai un regard un peu général sur tout ça.

D’autres artistes?

Dans le cinéma, j’adore les films de Wes Anderson qui m’inspirent beaucoup. J’aime bien ce genre d’univers un peu loufoque qui part dans tous les sens. J’aime beaucoup les artistes comme Tinguely, Calder, toute cette vague, c’est chouette. Ça va être un peu comme dans la mode, que ce soit en musique ou en cinéma, en art, je suis très bon public, j’écoute de tout, je regarde de tout…les expos je ne les sélectionne pas forcément…

As-tu des bijoux fétiches?

Je ne porte pas beaucoup de bijoux mais j’ai quand même des bijoux fétiches. J’avais créé des gros plastrons il y a un an, je les adore, je les mets tout le temps alors qu’en général, je n’en porte pas beaucoup. Mes toutes petites boucles d’oreilles aussi, ce sont les bijoux que je mets le plus, des petites puces et des gros plastrons.

Quelles sont les deux qualités d’un bon créateur de bijoux ?

Il faut être hyper créatif et, en même temps, avoir les pieds sur terre. Tu peux tellement vite te casser la gueule, c’est bien d’être créatif, c’est impossible de faire ce métier sans ça mais, en même temps, si tu veux en vivre, il faut être conscient du marché, il faut avoir ce côté plus entrepreneur, plus marketing et commercial. C’est bien d’avoir la partie du cerveau créateur mais il faut aussi l’autre partie plus chef d’entreprise.

Que conseillerais-tu à un créateur novice ?

Je lui conseillerais d’y aller, de ne pas brûler les étapes, d’avoir les pieds sur terre, de ne pas s’endetter même si ça prend plus de temps car on peut vite se brûler les ailes.

Être créateur aujourd’hui, en quoi est-ce un défi?

Pour moi, le défi ne va pas être d’être créateur mais chef d’entreprise. Mener son entreprise à bien, faire en sorte que ça marche dans le temps, etc. C’est la partie commerciale qui me semble plus compliquée. Il faut se vendre tous les jours. Quand tu travailles avec des points de vente, tu n’es pas tout seul, il faut être sur de soi, se vendre…c’est la partie la plus compliquée.

Quel est le point le plus difficile et le plus gratifiant dans ton métier?

Le plus difficile est de vendre mes produits, d’avoir confiance en moi pour vendre mes pièces. Je n’aurais aucun souci à vendre les produits de quelqu’un d’autre mais avec les miens, c’est plus dur. Ce n’est pas mon point fort! Le plus gratifiant, c’est quand ça marche, quand on vient te voir et qu’on te dit « j’adore vos bijoux, j’en ai plein », c’est chouette! Quand je sors dans un bar et que je vois une fille avec une de mes paires de boucles d’oreilles. Ça me touche, ça me fait très plaisir.

Quels sont tes projets?

C’est un peu flou. Pour le moment, je suis encore à Maison de mode dans une boutique-atelier. J’aimerais éventuellement ouvrir une boutique-atelier dans le centre ville. Je m’occupe de mes collections mais j’envisage ma sortie de Maison de mode pour investir une vraie boutique en centre ville. Pourquoi pas proposer à d’autres créateurs de faire partie de l’aventure en vendant leurs créations. Je réfléchis à tout ça!