AURÉLIE GUILLEMIN – INTRODUCTION

L’évolution des bijoux d’Aurélie Guillemin

Les bijoux d’Aurélie Guillemin ont une vie. L’évolution des bijoux est fascinante à observer. Ils naissent dans les mains d’Aurélie, changent et vieillissent tels la végétation qui nous entoure. Entre maîtrise de la matière et variations aléatoires dues à l’oxydation, ces bijoux changent lentement d’apparence mais le charme opère immédiatement.

© Greg Robinson

Peux-tu te présenter en quelques mots?

Je m’appelle Aurélie Guillemin et je suis originaire d’un petit village du Nord de Lyon dans lequel j’ai grandi. Ça fait maintenant quelques années que j’habite dans le Sud de la France, j’ai lancée mon activité de bijoutière à Montpellier et je suis désormais à Arles.

Comment définirais-tu ton univers créatif?

J’ai grandi à la campagne et j’ai toujours eu un lien très fort avec la nature et je pense que mes créations viennent de la contemplation de la nature et du fait de ressentir ce qu’elle a à communiquer. C’est un travail autour de la nature, de ce que je ressens quand je me balade à la campagne, à la montagne ou à la mer.

Quand et comment as-tu décidé de lancer ta marque?

Dès la sortie du collège, je me suis orientée vers la bijouterie, j’ai fait quelques stages avant d’entrer en école. Ça m’a permis de voir que j’avais un véritable intérêt pour le métal. J’ai donc fait une école de bijouterie à Lyon pendant six ans du CAP jusqu’au DMA. À la sortie de l’école, je ne me suis pas sentie prête à lancer mon entreprise, j’ai donc travaillé durant un an et demi dans une grosse entreprise qui faisait de la production de bijoux pour Cartier, Van Cleef & Arpels, Dior, etc. J’ai fait de la production et j’ai travaillé en développement industriel avec une petite équipe. J’y ai découvert beaucoup de techniques qui n’ont, à la base, rien à voir avec le bijou mais qui sont adaptées pour le bijou et c’était vraiment intéressant. Néanmoins, l’aspect créatif du travail me manquait. J’ai donc fait une rupture conventionnelle, je suis partie un mois et demi en Suède et en revenant, j’ai commencé à monter mon entreprise.
Je suis allée en Suède pour parler anglais, pour m’immerger dans la nature, faire une pause et y voir plus clair.

As-tu pu voir le travail des bijoutiers suédois?

J’ai visité des galeries de bijoux contemporains et en voyant leurs bijoux, j’ai réalisé que c’était exactement ce que je voulais faire. Mes yeux brillaient en voyant tous ces bijoux, j’avais envie d’aller vers ce type de bijoux.

Les créateurs suédois sont-ils très différents des créateurs français?

Ils osent plus. Je ne sais pas si c’est parce que le bijou contemporain est plus démocratisé qu’en France mais je trouve qu’ils osent davantage utiliser d’autres matériaux, d’autres formes, ils font des gros bijoux, etc.

Comment a démarré ta passion pour le bijou?

J’ai toujours été très manuelle, j’aimais dessiner et bricoler le bois, le métal et tout ce qui me tombait sous la main. J’ai également fait beaucoup de couture et je me suis vite rendue compte que lorsque je faisais une activité manuelle, je ne voyais pas les heures passées. Je pouvais passer une journée entière sur un ouvrage sans m’en rendre compte, ça me passionnait. L’attirance pour le bijou s’est faite par hasard. Le métal m’a rapidement passionnée car on peut faire plein de choses et il y a également plein de contraintes. À force de le travailler et de me familiariser avec les métaux, j’ai réalisé que chaque métal avait sa manière de réagir. On passe du temps à apprendre à les connaître.

Quel est le premier bijou que tu as créé?

J’ai fait un stage d’une semaine chez un artisan bijoutier. Il m’avait donné un petit sujet, je devais dessiner mes initiales et en faire un pendentif. Je l’avais donc dessiné puis je l’avais scié, limé et perçé. Ce furent mes premiers gestes de fabrication de bijoux.

En dehors de la nature, d’où vient ton inspiration?

Du moment que c’est beau, c’est inspirant. Je suis fascinée par les bâtiments historiques, l’architecture et les jardins. Je suis souvent attirée par les pièces ou les lieux qui présentent des motifs végétaux. De plus, lorsque je me plonge dans la création, je suis très inspirée par la musique. J’écoute de la musique atmosphérique, les Pink Floyd, etc.

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Photos : © Aurélie Guillemin, sauf mention © Greg Robinson. Photographies fournies par Aurélie Guillemin et publiées avec son autorisation.