Pour conclure cette immersion dans l’univers d’Olivia,
ce voyage à travers les différents pays visités
et les périodes historiques qu’elle affectionne,
voici quelques informations sur ses projets et ses goûts.
© Emile DP Photography
Quels sont tes projets?
Je commence à vendre aux boutiques, c’est un vrai
changement car les gens commencent ainsi à connaître
la marque. J’aimerais bien travailler avec des pierres
australiennes, qui n’existent que là- bas.
Si j’ai le temps, j’aimerais également partir en Inde et
prendre un cours de bijouterie car ils ont des techniques
différentes d’ici.
Je passe de plus en plus de temps à Londres car le marché,
pour mes bijoux, commence à bien se développer là-bas et
ces voyages me permettent de prendre un peu l’air.
La production à Istanbul est parfois très intense.
Une journée au Grand Bazar peut être épuisante, j’ai parfois
simplement envie de rentrer chez moi pour boire une tisane
et me coucher. C’est passionnant, c’est juste assez différent
de ce que j’ai pu connaître dans le passé. C’est un univers très
masculin.
J’aimerais également un jour, si la vie me le permet, repartir
vivre en Australie. Ça fait maintenant dix ans que j’ai quitté
l’Australie et la nature me manque.
Quels sont les créateurs de bijoux que tu aimes?
J’ai particulièrement aimé la collection de Mania mania, il
y a deux ans.
Beaucoup de marques perdent une partie de leur identité,
avec le temps, elles sont au départ très originales puis elles
deviennent plus connues, s’agrandissent et changent de cap.
Je ne suis pas beaucoup les bijoutiers, je préfère chercher
des références ailleurs car peu de créateurs utilisent la même
technique.
As-tu des bijoux fétiches?
Je porte une bague au petit doigt. A Noël, l’année dernière, je
suis rentrée en Australie et ma mère a ressorti la collection de
bijoux que j’avais quand j’avais 10 ans. J’ai récupéré toutes les
pierres de cette collection et j’en ai fait des bijoux. Cette bague
en fait partie, je l’ai faite avec une agate.
Je porte également la première bague que j’ai fabriquée, elle est
en argent avec une lapis lazuli. Je porte toujours ces deux bagues.
Sinon, au quotidien, je porte des cristaux autour du cou.
C’est plutôt drôle, je travaille tous les jours sur ma nouvelle
collection mais je ne la porte pas, je préfère porter les bijoux
que je crée pour moi. C’est un peu comme un Chef, il ne mange
pas tout le temps ce qu’il cuisine car il le fait toute la journée.
J’aime beaucoup voir ma collection mais, à la fin de la journée,
je crée des pièces un peu différentes pour mes proches et pour moi.
Quelles sont les qualités principales pour créer des bijoux?
Respecter les formes naturelles, organiques. Dans les magasins, je suis
toujours étonnée de voir comme tous les bijoux se ressemblent. C’est la
production massive qui veut ça mais, ce que les personnes aiment dans
mes pièces, c’est que pour un même modèle, la pierre sera toujours
différente, il y aura toujours une différence qui fait que chaque pièce
est unique. Les personnes qui achètent mes bijoux aiment se dire que
cette pièce leur appartient et que personne d’autre n’aura la même.
Quand j’achète une pierre, je respecte sa forme et je travaille
autour et non l’inverse. Je l’indique d’ailleurs sur mon site car
même si quelqu’un aime un de mes bijoux et l’achète, ce ne sera
pas toujours la même couleur et la même forme que sur le site car
chaque pierre est unique.
On a tellement l’habitude d’acheter des pièces standardisées,
qui seront telles qu’on les voit qu’on peut être agacé quand on
reçoit quelque chose de différent. Ils savent que c’est fait main
mais les évolutions de couleur des pierres les surprennent parfois.
Quels créateurs me conseillerais-tu de découvrir?
Une personne que je connais à Istanbul et qui fait des sacs en
cuir à la main, c’est Burak Shaman Leatherworks.
Merci Olivia!
Site internet : cleopatrasbling.com
Facebook : Cleopatra’s Bling
Instagram : @cleopatrasbling
Crédits photos : photographies publiées avec l’autorisation de Cleopatra’s Bling © Cleopatra’s Bling sauf mention suivante : © Emile DP Photography
