Chaque pratique artistique débute de façon anonyme dans l’imaginaire d’une personne qui souhaite exprimer ce bouillonnement intérieur. Duc Tran a débuté son travail d’illustration en parallèle de son activité professionnelle et le développe, depuis ce jour. Il nous parle de son processus de création.
Où travailles-tu?
La plupart du temps, je dessine chez moi. J’ai besoin d’être posé et d’écouter ma musique.
Quel est ton ‘outil’ préféré?
L’outil que j’utilise le plus souvent est le Rotring. Je l’utilise par souci du détail, pour avoir des traits fins. J’utilise aussi le crayon de couleur, c’est ma première étape pour élaborer des formes et penser ma composition.
Quels sont les autres outils que tu utilises le plus souvent?
J’utilise du Posca. C’est toujours dans la gamme des feutres donc il s’agira de feutres fins ou plus épais. J’utilise aussi de l’encre de Chine et des pinceaux pour les gros aplats. Je varie mes outils en fonction du traitement désiré (texture ou aplat).
Quels supports utilises-tu?
Je suis très économe donc je n’utilise pas de papiers spéciaux. J’utilise des carnets de croquis, des feuilles A3 ou des formats raisins qui viennent de la papeterie. Sinon, pour mes impressions en sérigraphie, j’utilise souvent du papier recyclé car j’aime bien son grain et sa texture. Je me fournis dans les magasins classiques dédiés aux arts appliqués.
Comment fonctionne ton processus de création?
J’ai plusieurs procédés. Parfois j’ai des projections dans ma tête en observant un objet, un clip, un film, etc. Ce sont les bribes de la vie de tous les jours qui m’inspirent. Je les mémorise et l’idée de composition vient toute seule. Quand je n’ai pas forcément d’idée précise, je fais des croquis à petite échelle, dans mes carnets. Je dessine des formes, des positions, des allures, des vêtements, etc. Ensuite je fais des assemblages. C’est comme une formule, je vais chercher mes idées un peu partout. Je pense que ce processus est lié à ma formation de graphiste. Je fonctionne beaucoup avec les mêmes codes comme l’assemblage d’éléments.
En dehors de l’influence japonaise, d’où vient ton inspiration?
De la danse. Je fais du hip-hop. Dans mes dessins, je travaille beaucoup le mouvement et les drapés. Je suis également influencé par le tatouage, le cinéma d’animation, le jeu vidéo et la mode. J’ai un univers ethnique mais mes influences sont aussi très contemporaines.
Comment organises-tu ton travail d’illustration en parallèle de ton travail de graphiste au quotidien?
C’est un peu compliqué. En général, c’est le week end ou en soirée. Je suis un couche tard, je trouve toujours le temps de dessiner. J’ai également eu une période de chômage de quelques mois durant laquelle j’ai pu relancer mon projet.
Photos : © Duc Tran. Photographies fournies par Duc Tran et publiées avec son autorisation.
