Jeune bijoutier de 27 ans, Pierre-Henri a récemment créé la marque Peter Hopper. Pierre-Henri joue avec la géométrie et les codes du bijou. Il aime inverser les rôles entre matériaux ornemental et structurel. Les lignes sont marquées et le bijou est élégant et moderne, découvrons ensemble Peter Hopper.
Peux-tu te présenter en quelques mots?
Derrière Peter Hopper il y a moi, Pierre-Henri! J’ai 27 ans, je suis installé à Nantes et je suis tombé dans l’univers du bijou il y a 5 ans.
Comment définis-tu ton univers?
C’est un univers minimaliste, épuré et contemporain. Je cherche à transmettre l’élégance et un design original tout en restant dans la sobriété. C’est un ensemble créatif régi par mon côté méticuleux.
Quand et comment as-tu décidé de lancer ton activité?
L’idée de créer ma marque est née lors de ma dernière année d’étude en 2014 lorsque j’étais encore à Paris. En 2014-2015, je travaillais à temps partiel sur la marque et j’ai décidé de m’y consacrer à plein temps depuis l’été 2015. Les choses se sont faites petit à petit en faisant tout moi-même, en apprenant et en échangeant avec d’autres créateurs. Je viens donc de clôturer ma première année à temps complet sur Peter Hopper, je suis content de l’image que j’arrive à lui donner et de tout ce que j’ai petit à petit mis en place.
Quel a été ton parcours avant ce lancement?
J’ai eu mon bac en 2007, j’ai ensuite fait 3 ans d’étude en gestion-finance avant d’admettre que je pouvais m’accomplir dans une autre voie. Après une année sabbatique et un voyage au Cambodge, j’ai décidé de tenter l’expérience du bijou ! j’ai intégré l’Institut de bijouterie de Saumur en 2011 et j’ai obtenu mon CAP en juin 2012. Puis, pour parfaire mon travail de recherche d’inspiration et d’originalité, j’ai intégré le DMA Métal à l’ENSAAMA à Paris (j’ai eu la chance de pouvoir l’intégrer). Ce furent deux années riches durant lesquelles je me suis forcé à apprendre de nouvelles techniques de travail du métal et à m’extraire du volume du bijou.
Comment a démarré cette passion pour les bijoux?
Un peu par hasard, au retour d’un voyage en me disant que bijou et voyage allaient bien ensemble. À l’époque, j’étais très attiré par les bijoux touaregs, indiens, etc. Ça s’est un peu fait au culot, j’ai postulé à Saumur un mois avant les sélections et j’ai été pris !
Ensuite, la découverte de la création manuelle, faire des choses de mes mains et les voir s’abîmer ont été une réelle satisfaction. Depuis, les étapes se sont succédées de fil en aiguille !
Quand as-tu créé ton premier bijou et qu’est-ce que c’était?
C’était un pendentif pour l’examen d’entrée à l’institut de bijouterie de Saumur en mai 2011, je découvrais le même jour les outils de bijouterie ! Il n’avait rien de fou, c’est un motif imposé qui représentait le yin et le yang.
Comment fonctionne ton processus de création ?
Mon processus de création est basé sur l’observation du quotidien et de détails qui m’interpellent. C’est une sorte de sujet qui va servir de base à l’élaboration de la collection et je vais ensuite dans mon atelier pour faire des prototypes. J’ai du mal à travailler et à imaginer les pièces via des croquis. La matière devient un brouillon et j’avance comme ça. Ensuite, pour peaufiner mes créations, je fais des prototypes que j’améliore ou que j’abandonne.
Y a-t-il des endroits où tu vas chercher des idées? Si oui, où?
Il y a l’environnement dans lequel je vis et dans lequel j’évolue. Il y a l’architecture mais aussi la nature car mon atelier est situé en pleine campagne. Le travail d’autres bijoutiers contemporains m’inspire aussi et me montre à quel point l’univers du bijou est vaste. La façon de les aborder et de les concevoir diffère. Il faut apprendre à dépasser certaines barrières pour en imaginer !
Pour lire la suite : Peter Hopper – 2/3 Savoir-faire
Photos : © Peter Hopper. Photographies fournies par Pierre-Henri Bouhier et publiées avec son autorisation.
